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Why you should be concerned

Don’t worry, we won’t charge you with any crime. In fact, your mail was not searched either. This is because the right to privacy still applies in the European Union.

Then again, you should worry! Because the right to privacy is under threat. The ePrivacy Derogation or, as we call it, #Chatcontrol, will be adopted in the European Parliament on July 7 and 8, 2021.

In our letter, we explain why the promise of an automated fight against pedosexual violence cannot work. And why, at the same time, tremendous damage is being done to our society.

Pourquoi vous devez vous inquiéter

Ne vous faites pas de souci, nous ne vous accuserons d’aucun crime. En fait, votre courrier n’a pas été fouillé non plus. Le droit à la vie privée s’applique toujours dans l’Union européenne.

Et pourtant, vous devriez vous inquiéter! Car le droit à la vie privée est menacé. La dérogation ePrivacy (ou #Chatcontrol), sera adoptée au Parlement européen les 7 et 8 juillet 2021.

Dans notre lettre, nous expliquons pourquoi la promesse d’une lutte automatisée contre les violences pédosexuelles ne peut pas fonctionner. Et pourquoi, dans le même temps, d’énormes dommages vont être causés à notre société.

Warum Sie sich sorgen machen sollten

Keine Panik, wir werden Sie keiner Straftat beschuldigen. Und natürlich wurde auch Ihre Post nicht durchsucht. In der Europäischen Union gilt noch immer das Recht auf Privatsphäre.

Andererseits sollten Sie sich Sorgen machen! Denn das Recht auf Privatsphäre ist in Gefahr. Denn die ePrivacy-Derogation (#Chatkontrolle), soll am 7. und 8. Juli 2021 im Europäischen Parlament verabschiedet werden.

In unserem Brief erklären wir, warum ein automatisierter Kampf gegen pädosexuelle Gewalt nicht gewonnen werden kann. Und warum gleichzeitig enormer Schaden für unsere Gesellschaft angerichtet wird.

ePrivacy Derogation – children’s rights vs EU fundamental rights?

25.06.2021

Dear members of the European Parliament,

Would you be comfortable with the thought that all your letters are being opened on the off chance that they might contain suspicious material? If not, please transfer this conviction to the digital sphere and vote against the abolishment of digital privacy for correspondence as part of the ePrivacy Derogation!

The so-called “e-Privacy Interim Regulation” (2020/0259(COD)) would require online messenger and email service providers to automatically scan private message content in real time for suspicious text and image content using error-prone artificial intelligence. All suspicious cases identified by AI would be automatically disclosed to investigative authorities in the EU – without the individuals concerned knowing about it. This is intended to counter the spread of child pornography on the internet.

We, of course, share the sentiment behind the initiative: children’s rights are a serious matter for which we as a foundation have been campaigning for years. But however well-intentioned it might be, this should not obscure the fatal impacts of the planned remedy:

  • The digital privacy of correspondence would effectively be abolished. All communication content would be indiscriminately captured and searched on a massive scale. Self-censorship would immediately become the norm. Legal opinions have shown that such a mass and suspicion-independent screening of private communication content is not compatible with the Charter of Fundamental Rights of the European Union.
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  • Baseless suspicions would become the rule. According to the Swiss Federal Office of Police (fedpol), the error rate for automatic message screening is around 86%! For example, harmless holiday snaps or intimate selfies made by young people would lead to private message content being automatically disclosed and the launch of police investigations. More than one third of criminal investigations are already directed against minors.
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  • Criminals are already finding ways to circumvent surveillance. When privacy is a crime, only criminals have privacy.
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  • A surveillance infrastructure would be created, which – as we know all too well from experience – would eventually be extended to other areas (“mission creep”). Sooner or later, under the pretext of fighting terror, crime or even the threat of losing power, governments would be tempted to use this tool in other ways.
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  • Experience has shown: Leaks, hacks, fails and abuse are inevitable. Collections of potential blackmail material would be created. In the past, cases have come to light where employees from investigative authorities and NGOs have themselves been secretly spreading child pornography. This would therefore often achieve the very opposite of what is wanted – the protection of children and fundamental rights.
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  • Most acts of violence against children happen in secret and are not documented electronically. Prevention is what’s needed. A false “sense of security” helps no one. Targeted and effective law enforcement methods should not be cut back, but expanded.
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  • Many victims of child abuse and leading providers are strongly opposed to universal search measures –
    as are 72% of EU citizens.
    Scanning all private messages is no substitute for solid police work and concrete help for victims of sexual violence. A representative survey in ten EU Member States has shown that 72% of respondents are clearly opposed to automated searches of private messages.

Please, don’t get us wrong here: crimes against children are terrible and demand decisive action! But warrantless surveillance of our communications is totally inappropriate and creates a climate of mistrust in Europe.
We therefore urge you to oppose the bill when it comes before Parliament on July 7 and 8!

Kind regards,

Dr. phil. Dr. h.c. Michael Schmidt-Salomon                   
Spokesman of the Board of the gbs

Peder Iblher
gbs Rapporteur on digital basic rights   

PS: For more background information please visit our website www.digitalhumanrights.blog

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Dérogation ePrivacy – droits de l’enfant versus droits fondamentaux de l’UE ?

25.06.2021

Chers membres du Parlement européen,

Aimeriez-vous que toutes vos lettres soient ouvertes au cas où elles contiendraient des éléments suspects ?
Si ce n’est pas le cas, appliquez cette conviction à la sphère numérique et votez contre la suppression du secret de la correspondance dans le cadre du Dérogation ePrivacy !

Le « Règlement intérimaire relatif à la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques » (2020/0259(COD)) exigerait des fournisseurs de services de messagerie et de courrier électronique en ligne qu’ils analysent automatiquement et en temps réel le contenu des messages privés à la recherche de textes et d’images suspects à l’aide d’une intelligence artificielle sujette aux erreurs. Tous les cas suspects identifiés par l’IA seraient automatiquement divulgués aux autorités d’enquête de l’UE — sans que les personnes concernées en soient informées. Cette mesure vise à lutter contre la propagation de la pédopornographie sur internet.

Nous partageons bien sûr le sentiment qui sous-tend cette initiative : les droits de l’enfant sont une question sérieuse pour laquelle nous faisons campagne en tant que fondation depuis des années. Mais, aussi bien intentionnée soit-elle, cette initiative ne doit pas occulter les conséquences fatales du remède envisagé :

  • La confidentialité numérique de la correspondance serait effectivement abolie. Tout le contenu des communications serait saisi et recherché systématiquement et à grande échelle. L’autocensure deviendrait immédiatement la norme. Des avis juridiques ont montré qu’un tel filtrage massif et insoupçonné du contenu des communications privées n’est pas compatible avec la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
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  • Les soupçons sans fondement deviendraient la règle. Selon l’Office fédéral suisse de la Police (fedpol), le taux d’erreur du filtrage automatique des messages est d’environ 86% ! Ainsi, des clichés de vacances anodins ou des selfies intimes réalisés par des jeunes entraîneraient la divulgation automatique du contenu des messages privés et le lancement d’enquêtes policières. Plus d’un tiers des enquêtes pénales sont déjà dirigées contre des mineurs.
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  • Les criminels trouvent déjà des moyens de contourner la surveillance. Si la vie privée est criminelle, seuls les criminels ont une vie privée.
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  • Une infrastructure de surveillance serait créée, et, comme nous le savons trop bien par expérience, serait finalement étendue à d’autres domaines par dérive secrète (« mission creep»). Tôt ou tard, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, la criminalité ou même la menace de perdre le pouvoir, les gouvernements seraient tentés d’utiliser cet outil à d’autres fins.
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  • L’expérience l’a montré : les fuites, les piratages, les échecs et les abus sont inévitables. Des archives de matériel de chantage potentiel seraient créées. Dans le passé, on a découvert des cas où des employés des services d’enquête et d’ONG ont eux-mêmes diffusé secrètement de la pédopornographie. On obtiendrait donc souvent le contraire de ce que l’on souhaite : la protection des enfants et des droits fondamentaux.
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  • La plupart des actes de violence contre les enfants se produisent en secret et ne sont pas documentés électroniquement. C’est la prévention qui est nécessaire. Un faux « sentiment de sécurité » ne rend service à personne. Les méthodes d’application de la loi, ciblées et efficaces, ne doivent pas être réduites, mais, au contraire, développées.
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  • De nombreuses victimes d’abus sexuels et des fournisseurs de premier plan sont fermement opposées aux mesures de recherche universelle — comme d’ailleurs 72% des citoyens de l’Union Européenne. L’analyse de tous les messages privés ne remplace pas un travail policier solide et une aide concrète aux victimes de violences sexuelles. Une enquête représentative menée dans dix États membres de l’UE a montré que 72% des personnes interrogées sont clairement opposées aux recherches automatisées de messages privés.

Que l’on nous comprenne bien : les crimes contre les enfants sont terribles et exigent naturellement une action forte ! Mais la surveillance sans mandat de nos communications est totalement inappropriée et elle crée un climat de méfiance en Europe. Nous vous demandons donc instamment de vous opposer à ce projet de loi lorsqu’il sera présenté au Parlement le 7 et 8 juillet !

Nous vous prions d’agréer nos salutations respectueuses,

Dr. phil. Dr. h.c. Michael Schmidt-Salomon                        
Porte-parole du Conseilde la gbs

Peder Iblher
gbs Rapporteur pour les droits numériques fondamentaux

PS : Pour de plus amples informations, veuillez consulter notre site web www.digitalhumanrights.blog

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ePrivacy Derogation – Kinderrechte versus EU-Grundrechte?    

25.06.2021

Sehr geehrte Mitglieder des Europaparlaments,

wäre Ihnen wohl bei dem Gedanken, dass all Ihre Briefe geöffnet werden, weil sie womöglich verdächtiges Material enthalten könnten? Wenn nicht, übertragen Sie diese Erfahrung bitte auf den digitalen Bereich und stimmen Sie gegen die Aufhebung des digitalen Briefgeheimnisses im Zuge der ePrivacy Derogation!

Die sogenannte „ePrivacy-Übergangsverordnung“ (2020/0259(COD)) würde Anbieter von online Messenger-
und Email-Diensten verpflichten, private Nachrichteninhalte automatisiert und in Echtzeit auf verdächtige Text- und Bildinhalte unter Einsatz von fehleranfälliger Künstlicher Intelligenz zu durchsuchen. Sämtliche von der KI identifizierten Verdachtsfälle würden vollautomatisch an Ermittlungsbehörden in der EU weitergeleitet werden – ohne, dass die Betroffenen davon erfahren. Dies soll der Verbreitung von Kinderpornografie im Internet entgegenwirken.

Selbstverständlich teilen wir das Anliegen der Initiative: Kinderrechte sind eine ernste Sache, für die wir uns als Stiftung seit Jahren stark machen. Aber der gute Zweck darf den Blick auf die fatalen Wirkungen des geplanten Mittels nicht verdecken:

  • Das digitale Briefgeheimnis würde de facto abgeschafft. Sämtliche Kommunikationsinhalte würden unterschiedslos und massenhaft erfasst und durchsucht werden. Eine Selbstzensur träte sofort in Kraft. Rechtsgutachten haben gezeigt, dass eine solche massenhafte und verdachtsunabhängige Durchleuchtung privater Kommunikationsinhalte nicht mit der Charta der Grundrechte der Europäischen Union vereinbar ist.
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  • Falsche Verdächtigungen wären die Regel. Nach Angaben des Schweizer Bundesamtes für Polizei liegt die Fehlerquote der automatischen Nachrichtendurchleuchtung bei rund 86 %! Harmlose Urlaubsfotos oder intime Selbstaufnahmen von Jugendlichen würden eine vollautomatische Weiterleitung privater Nachrichteninhalte und die Aufnahme eines Ermittlungsverfahrens durch die Polizei nach sich ziehen.
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  • Kriminelle finden schon heute Wege, die Überwachung zu umgehen. Wenn Privatsphäre kriminell ist, haben nur Kriminelle Privatsphäre.
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  • Es würde eine Überwachungs-Infrastruktur geschaffen, die – aller Erfahrung nach – irgendwann auf weitere Bereiche ausgeweitet wird („Mission Creep“). Früher oder später würden Regierende unter dem Eindruck von Terror, Verbrechen oder auch drohendem Machtverlust der Versuchung nicht widerstehen, dieses Mittel auch anderweitig zu nutzen.
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  • Die Erfahrung zeigt: Leaks, Hacks, Fails und Missbrauch sind unvermeidlich. Sammlungen mit potenziellem Erpressungsmaterial würden entstehen. In der Vergangenheit sind Fälle bekannt geworden, in denen Mitarbeitende der Ermittlungsbehörden und NGOs selbst die Weiterverbreitung von Kinderpornografie betrieben haben. Oft würde so das Gegenteil dessen erreicht, was man will – den Schutz der Kinder und der Grundrechte.
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  • Die meisten Gewalttaten gegen Kinder passieren im Verborgenen und werden nicht elektronisch dokumentiert. Prävention wäre das Gebot der Stunde. Eine trügerische „Sicherheit“ hilft niemandem. Gezielte und wirksame Methoden der Strafverfolgung dürfen nicht kaputtgespart, sondern müssen ausgebaut werden.
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  • Viele Betroffene von Kindesmissbrauch und führende Provider sind entschieden gegen die allgemeinen Durchsuchungs-Maßnahmen – wie auch 72 % der EU-Bürger. Das Scannen aller privaten Nachrichten ist kein Ersatz für solide Polizeiarbeit und konkrete Hilfen für die Opfer sexueller Gewalt. Eine repräsentative Umfrage in zehn Mitgliedsstaaten der EU hat gezeigt, dass sich 72 % der Befragten deutlich gegen eine automatisierte Durchsuchung privater Nachrichten aussprechen.

Bitte verstehen Sie uns richtig: Verbrechen gegen Kinder sind furchtbar und verlangen entschiedenes Handeln! Doch eine anlasslose Überwachung unserer Kommunikation ist völlig ungeeignet und schafft ein Klima des Misstrauens in Europa. Wir bitten Sie daher nachdrücklich, sich bei der Abstimmung am 7. / 8. Juli gegen den Gesetzentwurf auszusprechen!

Mit freundlichen Grüßen

Dr. phil. Dr. h.c. Michael Schmidt-Salomon
Vorstandssprecher der gbs

Peder Iblher
Referent für digitale Grundrechte der gbs         

PS: Für weitere Hintergrundinformationen besuchen Sie unsere Website www.digitalhumanrights.blog

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